Éditions Eucalyptus
« Il empoigna le corps qui gisait au pied de l’escalier. Et après l’avoir hissé sur son épaule, puis avoir traversé la cour intérieure de l’édifice en prenant garde de ne pas glisser sur le sol verglacé qui continuait à se couvrir d’eau au fil de l’averse incessante, il le déposa prestement dans le vaste coffre de sa voiture. Il scruta ensuite brièvement les fenêtres des bâtiments environnants à la recherche d’une lueur émanant d’une bougie ou d’un quelconque éclairage artisanal, mais ne distingua rien d’alarmant. Il ne vit que les habituels commerces surmontés de maisons de chambres, pour la majorité laissés à l’abandon depuis plusieurs jours en raison de la panne électrique. Alors, il se mit au volant de sa voiture et démarra afin de s’éloigner. À l’intersection, il vira à l’est sur la rue Sainte-Catherine, désertée, puis roula brièvement jusqu’à la rue Peel. Il s’y engagea à toute vitesse malgré la mince couche de glace qui faisait patiner ses roues et déporter constamment, par à-coups, sa voiture vers la droite, et gagna le boulevard René-Lévesque. »
Nombre de Pages: 172
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Littérature québécoise
Chronique noire de Maisonneuve T 1 La pluie tombait et la débâcle s’est amorcée
$24.95« Il empoigna le corps qui gisait au pied de l’escalier. Et après l’avoir hissé sur son épaule, puis avoir traversé la cour intérieure de l’édifice en prenant garde de ne pas glisser sur le sol verglacé qui continuait à se couvrir d’eau au fil de l’averse incessante, il le déposa prestement dans le vaste coffre de sa voiture. Il scruta ensuite brièvement les fenêtres des bâtiments environnants à la recherche d’une lueur émanant d’une bougie ou d’un quelconque éclairage artisanal, mais ne distingua rien d’alarmant. Il ne vit que les habituels commerces surmontés de maisons de chambres, pour la majorité laissés à l’abandon depuis plusieurs jours en raison de la panne électrique. Alors, il se mit au volant de sa voiture et démarra afin de s’éloigner. À l’intersection, il vira à l’est sur la rue Sainte-Catherine, désertée, puis roula brièvement jusqu’à la rue Peel. Il s’y engagea à toute vitesse malgré la mince couche de glace qui faisait patiner ses roues et déporter constamment, par à-coups, sa voiture vers la droite, et gagna le boulevard René-Lévesque. »
Nombre de Pages : 172
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Horreur
Chronique noire de Maisonneuve T 2 L’étreinte des naufrageurs
$19.95« Il pleut sur la ville depuis des heures et la pluie s’écoule dans les rues sans s’arrêter. Mais pour Lemmy T. Stone, maintenant, toute cette eau ne coulera plus assez pour laver ses souvenirs ou les emporter loin. Au contraire, ceux-ci tourneront auprès de ses luxures comme une bande de coyotes et de vautours. Heureusement, ils n’auront plus pour lui qu’une lointaine signification. Tout ce qui lui paraissait abject 24 heures plus tôt et le faisait péniblement souffrir semble devenu son seul point de référence. C’est donc sans remords qu’il compte dorénavant se griser de ce que l’argent et le pouvoir seront en mesure de lui procurer. » Dans ce deuxième roman de la Chronique noire de Maisonneuve, tandis qu’en filigrane une série de meurtres qui pourrait être un féminicide tient les policiers en haleine, on s’accroche aux pas d’un jeune banquier poussé malgré lui à faire son chemin dans un système où les privilèges coûtent cher et qui, au final, broie les gens tout simplement. La Chronique noire de Maisonneuve se déroule à l’époque actuelle. Outre certains personnages, dont les membres de l’Unité des homicides, les romans qui composent la série présentent certaines caractéristiques récurrentes, dont un regard tragique et pessimiste, voire ironique, sur la société. De même, la série évolue dans la ville de Maisonneuve, représentation d’une Montréal reconstruite à la suite d’une uchronie. Ainsi, Maisonneuve, au lieu d’être annexée par Montréal en 1918, a plutôt annexé Montréal. Maisonneuve offre donc au lecteur un ancrage référentiel fort, un peu à l’image de la musique qui rythme l’action d’un film.
Nombre de Pages : 190
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Littérature québécoise
Chronique noire de Maisonneuve Tome 4 La bête prise en cage
$19.95Joey Steltzer entre dans une chambre douillette, dont les murs sont recouverts d’un papier peint texturé rouge métallisé, garni de motifs or d’inspiration victorienne. Son regard traverse la pièce et il aperçoit Karine de Neuville, assise sur une chaise placée près du lit. Elle le regarde, l’air terrifié, et il remarque immédiatement ses joues rouges et ses yeux luisants. Des yeux qui sont en réalité remplis de larmes. Il ne comprend d’abord pas ce qui se passe, puis il entend la porte se refermer derrière lui. Il se retourne instantanément et découvre un homme d’une cinquantaine d’années, peut-être même soixante, qui le tient en joue avec une arme à feu. « Bonsoir Joey », dit-il. L’individu présente un visage de forme légèrement allongée et des cheveux poivre et sel. D’allure négligée, il porte un vieux costume gris de coupe standard, froissé, une chemise blanche dont le bord des manches est un peu élimé, ainsi qu’une cravate à carreaux gris et blanc sur fond rouge. Steltzer ignore de qui il s’agit. La situation lui semble irréelle et il est subitement très effrayé. Ne sachant que faire, il tourne instinctivement la tête pour regarder de nouveau Karine de Neuville. Il la voit assise sur la chaise avec les mains sur les genoux. La détresse est bien visible dans ses yeux et elle n’arrive plus à contenir ses larmes. Avec La bête prise en cage, Richard Cloutier ajoute une pierre à l’édifice de la « Chronique noire de Maisonneuve », une série de romans noirs d’ambiance ancrés dans des histoires de corruption et de crimes dans lesquelles les morts se succèdent. La « Chronique noire de Maisonneuve » se déroule à l’époque actuelle. Outre certains personnages, dont les membres de l’Unité des homicides, les romans qui composent la série présentent certaines caractéristiques récurrentes, dont un regard tragique et pessimiste, voire ironique, sur la société. De même, la série évolue dans la ville de Maisonneuve, représentation d’une Montréal reconstruite à la suite d’une uchronie. Ainsi, Maisonneuve, au lieu d’être annexée par Montréal en 1918, a plutôt annexé Montréal. Maisonneuve offre donc au lecteur un ancrage référentiel fort, un peu à l’image de la musique qui rythme l’action d’un film.
Nombre de Pages : 234
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Littérature québécoise
Clap de fin pour Fort-Beaulac
$14.95« Lorsqu’il reprend connaissance, Damien Manseau ignore où il se trouve. En réalité, il ne se rappelle de rien et sa seule préoccupation est alors ce fil qui lui chatouille le visage et qu’il ne parvient pas à dégager. Puis, comme il s’acclimate graduellement à la pénombre ambiante, il constate avec horreur qu’il est étendu dans un amoncellement colossal de toiles d’araignées. Sa chute l’a en effet entraîné au cœur d’une colonie comportant plusieurs milliers d’individus. Elles sont d’ailleurs des centaines à se déplacer sur son corps et lorsqu’il s’en rend compte, cela provoque chez lui une réaction incontrôlable. »
Nombre de Pages : 94
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Littérature québécoise
La nuit des quatre chirurgiens de Chicago
$14.95« Rapidement, méthodiquement, le quatuor s’active, recherche le simple contact physique, professionnel, frappant pour un motif qui dépasse chacun de ces hommes. Car bien ils ressentent des sensations physiques inhabituelles, par exemple l’impression qu’une personne invisible les touches, qu’ils entendent une douce voix que personne d’autre n’entend, et qu’ils voient finalement des choses que personne d’autre ne voit, le trouble délirant qui s’emparé d’eux faire les incapables de la différence entre ce perçoivent et ce qui est réel. La réalité est telle que malgré leurs pensées confuses et incohérentes, ils sont au sommet de leur art. À l’aide de longs scalpels tirés de la trousse médicale, les quatre maniaques en état de crise s’emploient à pratiquer une longue incision dans la chaise de la victime ». Cet ouvrage réunit une sélection de nouvelles initialement publiées dans des recueils et des périodiques ainsi que plusieurs courts récits inédits. La nuit des quatre chirurgiens de Chicago est le 11e livre de Richard Cloutier, qui est aussi l’auteur de la Chronique noire de Maisonneuve, une série de romans noirs colorés par l’univers de la finance et de la boxe, où mais les situations se muent systématiquement en affaires criminelles avec les morts qui s’enchaînent.
Nombre de Pages : 110
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Littérature québécoise
La partie de poker et Le destin tragique de DW
$14.95« Sidney, c’est un jeune gaillard de vingt ans qui se tient à la porte et qui ouvre quand on y cogne. Il regarde la tronche des types qui cognent et il ouvre. Cette fois-là, il a regardé le gars, il a ouvert la porte et le gars lui a tiré une balle dans le ventre. Lorsque Sidney est tombé par terre, il lui en a foutu une autre en pleine gueule. Le sang, je ne te dis pas, a éclaboussé partout sur le bois franc et a même salopé tout un mur. Le pauvre Sidney ! Sauf que, quand les coups de feu ont éclaté, Jérôme a empoigné sa carabine. Je ne l’ai pas vu faire, mais par contre, je l’ai vu déboucher du petit salon avec sa carabine dans les mains. Ça ne lui a rien valu de bon à Jérôme. Le type lui a tiré dessus à bout portant et quand il a été bien étalé sur le plancher, il a sorti un grand poignard et lui a tranché la gorge. »
Nombre de Pages : 94